Adieu les otites !

Si votre enfant a une otite, pas de panique : il existe un truc très efficace et bon marché. Et pour que cela ne se reproduise plus, corrigez un peu l’alimentation, même si parfois, une consultation chez  l’ostéopathe n’est pas superflue. Mais avant, je vais vous expliquer le mécanisme d’une otite classique. Comment se fait une otite ?

Pourquoi fait-on des otites ?

Toutes les otites ne sont pas identiques. Je m’intéresse ici aux plus courantes. Il existe bien entendu d’autres mécanismes d’apparition. Un respiration normale se fait par le nez, y compris la nuit. L’air pénètre par les narines, turbine dans les sinus où il s’humidifie et se réchauffe, ce qui a pour effet d’ouvrir et de déployer les sinus maxillaires dont dépendent l’implantation des dents supérieures. Cet air réchauffé passe en arrière dans l’oropharynx (la gorge). Sur le trajet, 2 orifices : les trompes d’Eustache se déversent ici et vident leurs sécrétions grâce à l’appel d’air réalisé par le passage de l’air du nez vers la gorge. Puis l’air va dans les poumons. Ainsi réchauffé, humidifié et vivifié, l’oxygène de l’air passe dans le sang sans difficulté. Que se passe-t-il si l’enfant respire par la bouche ? Les sinus ne se déploient pas. Les dents s’implantent mal (mauvaise position des dents). Les trompes d’Eustache ne peuvent se vider de leurs sécrétions (ce qui entraine les otites). L’air ne se réchauffe pas. Il est froid et sec ce qui agresse les poumons et empêche l’échange normal de l’oxygène. L’enfant est donc en manque d’oxygène, léger certes, mais suffisant pour troubler le sommeil ou pour générer des angoisses. Vous reconnaissez ce tableau n’est-ce pas ? Au niveau de la trompe d’Eustache, les sécrétions stagnantes vont obligatoirement engendrer une infection. Le corps n’a pas d’autres alternatives. Les déchets de cette infection vont devoir se libérer d’une manière ou d’une autre. La voie lymphatique est royale. Apparaissent des ganglions dans la nuque. Un mode inflammatoire permanent s’installe et fragilise le système immunitaire. Les amygdales (le premier barrage immunitaire de la tête) sont grosses. Les végétations aussi. Vous l’aurez compris : respirer par le nez est indispensable !

Que faire ?

La réponse ne peut se donner que si nous répondons à une autre question : pourquoi l’enfant respire-t-il par la bouche ? Celle-ci débouchera sur un traitement de la cause des otites, en dehors de l’otite elle-même.  Mais au moment de l’otite, il existe un truc très simple :
  1. Trempez un mouchoir en tissu dans l’eau froide.
  2. Essorez-le et placez-le autour du pavillon de l’oreille.
  3. Réitérez toutes les 5 minutes pendant 1/2 heure : replongez le mouchoir dans l’eau, essorez et remettez-le autour du pavillon de l’oreille.
Et la fièvre ? Elle demande une surveillance !
Lorsque notre ainée avait 2 ans, elle fit 2 ou 3 épisodes de très forte fièvre. Elle montait à 40°C et plus, mais cela ne semblait pas l’opportuner outre mesure. Je ne m’inquiétais pas. Ce qui n’était pas le cas de la maman qui voulait à tout prix la descendre. La première fois que nous avons consulté le pédiatre homéopathe, celui-ci était rassurant. Il expliqua qu’il faut permettre à l’enfant d’aller au terme de sa maladie, mais qu’il faut savoir la cadrer et agir en conséquence si nécessaire.
  • A partir de quel moment faut-il faire descendre la température ? avait demandé mon épouse.
  • Cela dépend essentiellement de votre seuil de tolérance et d’angoisse, avait-il répondu.
La fièvre signifie que l’enfant s’est senti en danger et qu’il cherche la sécurité des parents. Mon épouse ou moi restons donc avec lui. Si nécessaire, nous dormons avec (ou il dort avec nous), le temps de récupérer, même si, tous les grands « spécialistes » s’accordent pour dire que l’enfant ne doit pas dormir avec les parents. Et comment ils faisaient autrefois quand il n’y avait qu’un feu pour toute la maisonnée et que tout le monde dormait dans la même pièce ? J’interroge ensuite l’enfant sur ce qui s’est passé, ce qui lui a fait peur. C’est étrange, mais l’enfant n’est pas toujours capable d’identifier la cause de sa peur. Nous cherchons donc ensemble. Durant toute la fièvre, j’observe attentivement son comportement. Tant qu’il mange, qu’il joue, le processus de guérison est en court. Mais lorsqu’il s’isole ou qu’apparaît un comportement anormal, c’est une urgence. Pour Lena, un épisode de fièvre nécessita l’intervention d’un médecin. Abattue de fatigue en plein Dimanche après-midi, elle s’installa sur le sofa et dit « Papa, papa. Dodo.« , « Dodo papa » et commençait à être somnolente. Là, pas d’hésitation : Doliprane et appel du médecin en urgence qui diagnostiqua avec son otoscope (la loupe pour voir le tympan dans l’oreille) une otite aigüe. A aucun moment elle ne s’était plainte de son oreille ! Il prescrira des antibiotiques. J’avoue ne pas les lui avoir donné. J’ai utilisé ma petite technique pour les otites et la température est descendue. Puis elle s’est endormie. Le lendemain, elle courrait comme si de rien n’était.

Traiter la cause

La respiration par la bouche va de paire avec la déglutition enfantine. Je n’ai pas toutes les réponses, mais je peux dire que si l’enfant ne l’abandonne pas, il s’en suivra une déviation du mode respiratoire. Trois niveaux sont à investiguer :

1 – Le plan affectif ou les histoires de vie

Un enfant qui reste sur une déglutition enfantine est un enfant qui ne peut se séparer du sein, et par extension, de la mère. Je trouve dans ce cas de figure bon nombre de difficultés de séparation chez la mère elle-même. Il convient donc de l’interroger sur son vécu et les grands drames de sa vie. Souvent, le simple fait de parler de ces moments difficiles suffit pour décharger la charge émotionnelle qui s’y attachait. L’enfant peut alors enfin se séparer sereinement de la mère qui ne s’y oppose plus, pour continuer sa croissance.

2 – Le plan mécanique

Une consultation chez l’ostéopathe résout souvent les troubles ORL rebelles. L’enfant peut présenter des reliquats d’anciennes otites qui nécessitent un soin ostéopathique. Le praticien trouvera tout de suite le côté atteint ! Il y découvrira une trompe d’Eustache rétractée, des ganglions cervicaux qui traduisent une infection actuelle ou ancienne qui n’a pas abouti, un sinus bouché et d’autres fixations à distance qu’il prendra soin de libérer. L’organisme de l’enfant pourra alors récupérer définitivement (sauf erreurs alimentaires). Il n’est pas rare qu’après la séance, le gamin fasse à nouveau une réaction inflammatoire. Il semble que le corps réitère sa tentative de guérison. Elle n’est pas exubérante et ne s’étale pas dans le temps. Au pire, appliquez l’astuce du mouchoir trempé dans l’eau froide.

3 – Les habitudes alimentaires

S’il est un point où je suis stricte, c’est la qualité du lait. Achetez bio tous vos produits laitiers (que ça soit le lait, le beurre, la crème fraîche et les yaourts) ! Faites moi confiance et renseignez vous ! Ceci ne veut pas dire que j’approuve le lait ! Certains organismes ne le supportent pas. Mais je vous recommande de faire le test vous même : Si vous respirez déjà mal la nuit, buvez du lait, manger du fromage et terminez par du yaourt au diner. Bientôt vous ne respirerez plus du tout ! L’adulte ronflera de plus belle. Le lait entraîne un épaississement des muqueuses et la production d’une glaire dense. Si la trompe d’Eustache a déjà du mal à se vidanger (à cause d’une respiration par la bouche), vous lui infligez le coup fatal. Idem pour le sinus. Un conduit ou une cavité où ça ne circule plus s’enflamme. Voilà pourquoi certains pédiatres recommandent d’aller voir un ostéopathe. Associé à de légères corrections alimentaires, l’enfant tombe rarement malade et donc il évite antibiotiques et autres produits pharmaceutiques indésirables pour un corps sain. Ce n’est pas une obligation annuelle que d’être malade comme « tout-le-monde » ! Beaucoup d’enfants passent entre les mailles des otites, rhino-pharyngites et autres termes en -ite qui approchent avec l’arrivée de l’hiver. C’est naturel d’avoir un corps en bonne santé, surtout pour un enfant !
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