Devenir le catalyseur de son enfant

Pygmalion fut un sculpteur de la Grèce antique. La légende raconte qu’il voulut personnifier la féminité en une statue. Il s’y investit entièrement et jour après jour, il donna naissance à une femme d’une telle beauté, aux traits si parfaits et si fins qu’il en tomba éperdument amoureux. Il ne se passait pas une journée sans qu’il ne la contemplait. Son cœur était déchiré. Il supplia pourtant Aphrodite de lui donner vie, mais elle refusa, jusqu’au jour où, prise de peine par ses lamentations, elle exauça son vœux et lui insuffla la vie. Croyez en les capacités de l'autres, pour qu'il puisse les exprimer. Ou pour faire plus simple : Croyez en votre enfant, parce que si ce n’est pas vous qui le faites, qui d’autre le fera ? Je l’ai vérifié mainte et mainte fois : il suffit bien souvent de donner la chance à l’autre et de croire en lui pour qu’il réussisse et que des situations sans issues se dénouent comme par magie. En pédagogie, l’effet Pygmalion est aussi appelé effet Rosenthal, du nom du chercheur qui, par ses expériences mis en évidence l’influence des à-prioris sur les résultats des expériences. Il commença son étude sur des rats, demandant à des assistants d’étudier un groupe de rats et de voir ce qu’il était possible d’en tirer. Au premier groupe d’étudiants, il présenta un échantillon de rats qu’il classa comme « médiocre et nul ». Au second, un échantillon de rats « banaux ». Au troisième, une classe de rats « exceptionnels ». Les résultats furent pour le premier, « médiocre » ; le second, « banaux » et le troisième, « exceptionnels ». Sauf que le groupe témoin de rats n’avait, lui, pas changé. Il s’agissait des mêmes rats à étudier dans chacun des groupes. Il semblait donc que nos croyances influençaient nos résultats. Croyez dans les capacités de votre enfant pour qu’il puisse les exprimer. Il reproduit la même expérience, mais cette fois à l’échelle humaine. Il se fit ainsi passer pour un éminent professeur subventionné par l’Etat pour évaluer le Q.I. d’élèves « médiocres », « banaux » puis « exceptionnels ». Il s’agissait, vous l’aurez compris, des mêmes enfants, mais cette fois-ci, il les présenta de cette façon aux professeurs chargés d’évaluer le groupe. Et les résultats furent identiques à ceux avec les rats : le Q.I. de ces mêmes élèves variait selon l’idée qu’en avait l’adulte. Quand adolescent, je pris pour la première fois connaissance de cette histoire, je décidai tout de suite de croire d’abord en moi-même parce que je savais que cela allait influencer mes propres résultats et que de toute façon les professeurs n’allaient pas se donner la peine de croire en moi. Ils avaient bien d’autres choses à faire. Je trouvais qu’il s’agissait d’un effort ridicule et peu coûteux par rapport aux changements que cela pouvait induire. L’investissement était minime, à l’image de ce garde-champêtre, dans les années 20, amoureux de l’eau et qui découvrit en contemplant les truites remonter le cours d’eau, les propriétés étranges de l’eau. C’est ainsi qu’il permis la conception de canaux de flottage du bois révolutionnaires (par lesquels il devint célèbre), sorte de tobogans pour tronc d’arbre. Naturellement, le bois ne flotte pas dans si peu d’eau. Viktor Schauberger découvrit, on ne sait comment, qu’il suffisait d’injecter un peu d’eau froide au départ pour que les troncs se mettent à flotter et descendent le long des canaux. Juste un tout petit peu d’eau froide ! C’est ridicule !? Et pourtant, cela change tout.
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