Le secret des couples qui réussissent
Mon épouse m’a fait part d’un fait intéressant qu’elle a entendu dans une émission :
Les parents qui réussissent le mieux l’éducation de leurs enfants, en parlent entre eux 1 heure par jour.
« Irréalisable » direz-vous. « Avec nos horaires, ce n’est tout simplement pas possible !
Je me suis donné la peine d’essayer et je dois dire que les résultats sont au rendez-vous. La complicité qui se crée dans le couple apporte un confort de vie sans pareil. Mais de quoi discutons-nous ?
D’abord des enfants. Comment était la journée pour la maman ? Pour les enfants ? Qu’ont-ils fait ? Naturellement apparaissent les soucis et les difficultés de chacun. Nous mettons sur la table nos points de vue et cherchons alors des moyens d’apporter une solution. « Pour ses crises de colère, je pense qu’il faut lui apprendre des mots pour qu’elle puisse s’exprimer autrement que par la violence physique » et nous mettons en place un cursus d’apprentissage des mots et d’expression orale. « J’ai aussi remarqué que chaque fois qu’elle mange du sucre, elle n’est plus elle-même ». Je prends alors la décision de faire de mon coté des recherches sur le sucre pour en avoir une opinion claires et précises. De son coté, mon épouse, ne cède plus. La petite n’aura donc pas de sucre malgré ses tentatives. Etc.
Ces réunions journalières apportent une réelle bouffée d’oxygène et favorisent la cohésion de notre famille. Nous avançons ensemble et dans la même direction et c’est une force.
Je m’attriste pourtant de découvrir au fil de mes consultations des mères qui élèvent leurs enfants seule… à coté de leur conjoint qui ne s’investit pas. Je me souviens de cette maman qui voulait offrir le meilleur à ses enfants. Elle achetait « bio », évitait les vaccins à tire larigot (son père lui-même était médecin), etc. Je la trouvais responsable et l’en félicitais. Mais elle se mit à pleurer. Son mari ne partageait pas du tout sa vision du monde. « Oh toi avec ton « bio » ! » lui avait-il lancé. Il la culpabilisait pour les vaccins. « Tu te rends compte qu’ils peuvent tomber malades à cause de toi ! ».
Ce dont souffre cet homme, comme beaucoup d’autres, est l’ignorance et la complaisance. Faire comme les autres, comme des moutons, sans réfléchir, c’est un peu le mal du siècle. Se renseigner, comprendre, essayer, savoir aller dans le détail tout en gardant une vision globale demande un effort que beaucoup ne se donneraient pas la peine de fournir. Pour sûr : d’autres sont là pour penser pour eux.
En revanche, il n’est pas inutile d’exprimer ouvertement le besoin d’un dialogue avec l’autre. Un « Je veux que nous discutions de nos enfants et de notre petite famille… MAINTENANT ! » est assez convaincant pour se voir réaliser. Lorsque la porte est ouverte, mettez le pied dans l’entrebâillement : imposez cela tous les soirs.