LIVRE : Le secret des enfants heureux

Cela fait depuis très longtemps que je n’ai lu un aussi bon livre. Quel plaisir ! Steve Biddulph est un thérapeute familial australien. Il est aussi l’auteur de Élever un garçonaux éditions Marabout que je ne manquerai pas de lire vu la qualité de son premier ouvrage! Lorsqu’il a écrit son livre en 1984, il n’avait pas encore d’enfant. En devenant papa et en élevant ses bambins, sa vision s’est affinée. Chaque nouvelle édition fut améliorée et ça se sent au fil des pages. Un travail remarquable. Au début, je m’attendais, comme bien souvent, à des recettes de voisine bien éclairée. Genre les trucs bateaux auxquels tout le monde pense. J’en ai quelques uns dans ma bibliothèque et je vous en préserve. Dieu merci ! Le secret des enfants heureux est étonnant. Je m’y suis immergé dès la première ligne, sans aucune difficulté. Pour en faire un résumé, j’ai souligné tous les passages importants et intéressants. S’y trouve également des annotations dans chaque recoin de page. Mon livre est donc tout chiffonné, mais je ne regrette pas d’avoir pris des notes. D’ailleurs, je le conseille pour ceux qui veulent l’acheter. C’est un livre qui se travaille.  

Chapitre I : Des graines dans le cerveau

Dans le premier chapitre, Steve Biddulph explique que nous hypnotisons nos enfants tout le temps, qu’on le veuille ou non. Autant le faire correctement et planter dans le cerveau de bonnes graines. Commencez vos phrases avec « Je » plutôt que « Tu ». Vous aurez plus de chance d’éviter les paroles blessantes. Nous avons tendance à suggestionner négativement nos enfants (la fatigue n’est pas étrangère à cela). Les pires phrases sont celles qui commencent par « tu » (Tu es un cochon ! Tu ne ranges jamais rien ! etc.) Or l’esprit d’un enfant est rempli de questions. Il cherche à savoir qui il est et est donc sensible à ce type de phrases. Veillons à ne pas l’enfermer dans des étiquettes dont il aura du mal à se défaire toute sa vie.  Apprenons à parler à nos enfant et de nos enfants avec conscience. Et nous n’avons pas à être des wonder-parents ! Se mettre en colère contre nos enfants ou en leur présence n’est pas mauvais tout dépend de la manière dont on le fait. Se décharger sur eux n’est en revanche pas bon. Trouvez autre chose! De manière générale, surveillez les messages que vous  envoyez et optez pour un vocabulaire positif et valorisant, ainsi qu’une manière sécurisante de le dire. Dites ce que vous voulez (et pas ce que vous ne voulez pas !) pour que l’enfant puisse imaginer ce qu’il doit faire et non ce qu’il ne doit pas faire. « Notre mission est de leur donner une vision réaliste, voire légèrement embellie, du monde. »   C’est à cet âge que se construit la pensée de l’enfant. En tant que parents nous sommes les co-auteurs du verbiage interne qu’il usera plus tard. Profitons-en alors pour y inculquer des informations utiles qu’il stockera dans son for intérieur, créant ainsi « un moteur d’auto-encouragement » qui lui servira toute sa vie. Une manière simple de renforcer un message est de le dire en regardant l’enfant dans les yeux et en le touchant. Nos instructions sur la bonne manière de s’y prendre doivent être claires. N’hésitons pas non plus à le nourrir d’injonctions positives. Nous l’informons ainsi que ce qu’il est est aussi important que ce que nous sommes. Cessez d’agir comme l’on fait vos parents avant vous :
      • Impliquez-vous;
      • Agissez en conscience (présent à ce que vous faites et non machinalement);
      • Rabaissez l’autre (et surtout son enfant) n’est pas une solution gagnante.
      • Le stress et l’épuisement sont les facteurs idéaux pour les « dérapages ». Veillez sur vous-même avec bienveillance;
      • Prenez le temps d’écouter votre enfant.
 
Au bout du compte, en tant que maman ou papa, vous devez apprendre à prendre soin de vous autant que de vos enfants. Vous en faites beaucoup plus pour vos enfants en prenant du temps pour vous tous les jours (remise en forme, relaxation), qu’en étant à leur service 24 heures sur 24

Chapitre 2 : Ce que veulent vraiment les enfants

La seule raison pour laquelle un enfant fait des bêtises, c’est qu’on n’a pas répondu à certains de ses besoins. Au-delà des besoins corporels, l’enfant a besoin d’amour pour vivre. Il a besoin de contact, de parole (compliments sincères) de présence (le regard est important). L’enfant a également besoin d’être « humainement stimulé. Le planter devant la télévision ne suffit pas. Pour être heureux, il doit être soumis à un régime quotidien de paroles, avec en plus une bonne dose d’affection et de compliments ». Sans cela, l’enfant trouvera une occupation… et pas la meilleure ! Arrêtez-vous de temps en temps pour être avec lui. Prenez-le dans vos bras, jouez avec lui et laisser la vie quotidienne de coté. L’enfant n’est pas que source d’épuisement ! Si vous passez des moments joyeux avec lui, cela vous ressourcera ! Profitez-en !  
Au minimum, expliquez simplement à votre enfant ce que vous faites et comment cela fonctionne (ex: l’aspirateur). Il veut apprendre à être une « adulte » et à faire comme si, pour de faux. C’est par l’imitation et le jeu qu’il apprend.
    Les enfants font des bêtises :
      • parce qu’il s’ennuient,
      • parce qu’ils se sentent indésirables,
      • pour qu’on les remarque.
  Il est important que le père fassent des choses avec ses enfants. Pour ce faire, il doit être détendu et accessible :
  • Laissez tomber l’espoir de terminer quoi que ce soit.
  • Ne faites pas d’activité où vous resterez serein. Vous vous mettrez en colère si ça ne marche pas et vous connaissez la suite…
  • Prenez votre temps et lâchez-vous.

Chapitre 3 : Guérir par l’écoute

Le monde extérieur est difficile pour un enfant. Il se tourne alors vers papa et maman pour trouver refuge. Comment l’aider ? Ce qu’il ne faut pas faire c’est :
      • prendre en charge son problème et le plaindre exagérément ;
      • le sermonner ;
      • changer de sujet.
  Remarquez que dans ses 3 approches, c’est le parent qui parle et la discussion s’arrête vite. Une écoute active est préférable et ça s’apprend.
      • Ne pas fournir de solution systématiquement !
      • Pas de conseil !
      • Ne pas détourner la conversation
      • S’intéresser à ce qu’il dit;
      • Le montrer en confirmant le ressenti et l’opinion de son enfant;
      • L’aider à réfléchir à une solution.
 
« Écouter, écouter seulement » est un puissant remède.
  Avec l’écoute active, les parents ne se sentent pas dans l’obligation de rendre leurs enfants heureux 24 heures sur 24 ni à résoudre leurs difficultés à leurs places. Il est des cas où le parent a le devoir de s’impliquer et de défendre les droits de leurs enfants : quand ils n’ont pas les moyens de le faire eux-mêmes. Mais en général, « les enfants ne veulent pas notre aide, seulement notre soutien. S’impliquer serait alors une erreur. Parfois, les enfants veulent que vous interveniez. Dans ce cas, il faut les amener à vous le demander clairement ».

Chapitre 4 : L’enfant et les émotions

Nous avons une étrange conception du bonheur, celle de croire qu’il faut être heureux en continu. Se donner ce but pour nos enfants est une erreur. Nous expérimentons tout au long de la journée des humeurs variables.  
L’enfant en grandissant doit apprendre à gérer ses émotions sur le plan social et à trouver des débouchés constructifs à la puissante énergie qu’elles font naître
  Qu’est-ce qu’une émotion ? Il s’agit d’un ensemble de sensations corporelles que nous ressentons dans des circonstances spécifiques. S’il existe toute une gamme d’émotions, elles s’articulent toutes autour de quatre principales, un peu comme l’ADN qui ne se compose que de 4 lettres. On distingue donc 4 émotions bases : la colère, la peur, la tristesse et la joie. Elles formeront toute la panoplie des émotions que nous pouvons ressentir au cours de notre vie.  

a) Qu’est ce que…

    • la colère : elle nous permet de nous défendre (instinct de préservation et de liberté);
    • la peur : elle permet de prévenir du danger et de nous maintenir en sécurité. La peur nous modère et nous oblige à arrêter et à réfléchir. Elle apparait vers 4 ans;
    • la tristesse : elle nous aide à faire le deuil;
    • la joie : elle apparait lorsque liberté, sécurité et contact sont assurés.
 

 b) Apprendre à gérer

  LA COLERE
    • Insister pour qu’il exprime sa colère par des mots, à voix haute;
    • L’aider à faire le lien entre son sentiment et sa cause (l’origine de sa colère);
    • Montrer que son émotion a été entendue et acceptée;
    • Apprendre à ne pas frapper et à se servir des mots;
    • Aider à exprimer ce qu’il veut vraiment;
    • Montrer l’exemple.
« L’enfant a besoin de voir que les parents aussi sont humains »   LA PEUR
    • Rester terre à terre
    • Discuter de ses peurs
    • Lui parler avec patience :
      • Si légitime, expliquer le peu de probabilité que cela se produise
      • Si déraisonné, le lui dire
      • Si peur secrète, chercher à savoir si quelque chose d’autre le dérange dont il a du mal à parler
  « Face à la peur, les enfants doivent apprendre à faire une chose : RÉFLÉCHIR »   LA TRISTESSE
    • Être présent , rester calme;
    • Le prendre dans les bras s’il le demande;
    • Expliquer qu’on a le droit de pleurer.

c) Comment réagir face à la comédie ?

« L’enfant repère l’émotion qui sera la plus payante pour lui » et l’utilisera.
  • La colère se transforme en crise de rage;
  • La tristesse devient bouderie;
  • La peur évolue en timidité.
  LA CRISE DE RAGE
    • Ne laissez jamais une crise devenir rentable pour l’enfant.
    • Ne cédez pas malgré le coté spectaculaire de la comédie
    • N’accordez pas d’importance à la crise. Ne pas s’en occuper;
    • Le mettre en lieu sûr, selon les circonstances;
    • Une fois la crise passée, faites savoir qu’exprimer sa colère de cette façon ne se fait pas;
    • Qu’il exprime des regrets et dise ce qui a déclenché sa colère;
    • Qu’il trouve comment il aurait pu faire autrement;
    • Si la crise a été terrible, donner une suite concrète : privation d’un jouet, de télévision, etc.
    • Analysez les circonstances et tirez-en des leçons. Le plus souvent les crises surviennent lorsque parents et enfant ont un excès de stress. Reconnaissez que certaines situations sont frustrantes pour vous et votre enfant.
« La crise de rage n’est pas une étape indispensable du développement de l’enfant. La plupart des enfants essaieront, mais si nous y faisons face d’emblée, cela leur passera vite. »   LA BOUDERIE
    • Ne donnez pas d’importance à la bouderie. N’entrez pas dans son jeu.
    • La bouderie ne fonctionne que si les parents culpabilisent et l’enfant apprend vite à exploiter cette culpabilité.
    • Steve Biddulph dit à l’enfant : « Tu es quelqu’un d’important pour moi. J’aimerais t’aider. Réfléchis à ce que tu veux vraiment. Tu me trouveras dans la cuisine.«
    • Chaque individu, enfant comme adulte, sait réellement ce qu’il veut. Il a juste besoin d’y réfléchir jusqu’à ce qu’il ait les idées claires.
    • Les enfants peuvent très bien apprendre à demander ce qu’ils veulent, directement, avec des mots.
    • Les gens ont très peu de besoins véritables : de la nourriture, un abri, de l’air, de l’affection, de l’exercice. Tout le reste relève du désir et on n’obtient pas toujours ce qu’on désir.
  LA TIMIDITÉ « La timidité est un mythe. C’est un piège dans lequel tombent les enfants et dont ils ne savent pas comment en sortir. »
    • Apprenez à votre enfant a être sociable : quand quelqu’un s’adresse à lui ou lui dit bonjour en votre présence, dites-lui :
1 – De lever les yeux vers la personne qui lui a parlé 2 – De dire bonjour et de prononcer le nom ou le prénom de la personne.
    • Insistez pour qu’il le fasse !
« L’unique raison pour laquelle la timidité s’installe au départ est l’attention excessive que lui prêtent les adultes. » La solution consiste a accepter le contact avec les gens.

Chapitre 5 : Faire les hommes de demain

Les médias donnent une image complètement fausse de l’enfance. A les écouter, l’enfant n’est qu’un tas de problème. Ceci, pour consommer toujours plus. C’est une supercherie. En vérité, un enfant est un cadeau ! Certes, il y a des défis, mais il convient d’adopter une attitude ouverte, où l’on s’adapte au fur et à mesure et où on accepte les erreurs pour en tirer des enseignements. Les bons parents sont prêts à se montrer très ferme avec leurs enfants, parce qu’ils savent que cela les aidera à avoir une vie plus heureuse. Il est important de donner de l’amour à son enfant. Mais le parent sait-il qu’il existe deux sortes d’amour ? L’un, l’amour-tendresse, l’autre : l’amour-fermeté. Ce dernier est important à connaitre. Il s’agit de la capacité à être gentil, mais ferme à la fois : établir des règles claires et les assumer, sans se fâcher, sans se montrer faible ni céder. « C’est de cette qualité que l’on parle quand on dit « C’est quelqu’un de solide ». » Il ne s’agit de devenir froid et dur, mais au contraire, de trouver un juste équilibre et c’est l’enfant qui donnera le signal. « Les prétendus « problèmes » qui surviennent de temps à autre dans toutes les familles sont tout simplement la façon qu’ont les enfants de nous signaler que l’on a pas atteint l’équilibre ».

Chapitre 6 : l’amour-tendresse

« Les scientifiques ont découvert que si le père est présent à la naissance ou s’il est associé aux premiers soins du tout-petit, alors il se préoccupe véritablement de l’enfant ; profondément concerné, il éprouve une intense satisfaction. Il désir passer plus de temps auprès du nourrisson et acquérir tous les savoirs-faire nécessaires aux soins du bébé (…). La clé, c’est d’être présent dès le début ».  
Avec les enfants, on obtient ce sur quoi on met l’accent. Par exemple, il y a des familles qui mettent l’accent sur la maladie : leurs enfants sont toujours malades.
  Pour aimer, il faut avoir été aimé. Mais si ce n’est pas le cas, rien n’est jamais trop tard. En réalité, nos parents et leurs parents, avant eux, avaient l’idée qu’être gentil avec l’enfant n’était pas bon pour lui. Réprimandes et honte étaient usuelles. Or, dans les années 80, il y eu un véritable changement et on sait actuellement que les choses se passent bien mieux avec une dose d’amour. Sécurité et affection sont nécessaires à l’enfant.
    • Touchez l’enfant. Le contact physique a le pouvoir de rassurer et de donner de la valeur.
    • Complimentez-le.
    • Apprenez à voir les choses positives en votre enfant et mettez-les en avant.
    • Prenez le temps avec lui. Cherchez des jeux simples : la boue, les vieux papiers, l’argile, l’eau, la pâte à sel, etc.
    • Vivez l’instant présent, c’est le temps où vivent les enfants. Ramenez votre cerveau à la maison (arrêtez de ressasser, ne foncez pas dans l’avenir et arrêtez de souhaiter être ailleurs). Recentrez votre pensée sur ici avec l’enfant. Pour se faire, prêter attention à vos sensations internes. Focalisez-vous sur vos sensations, aussi vagues soient-elles. Puis déplacer votre attention vers l’extérieur. Regardez autour de vous et imprégniez-vous de votre environnement à travers vos 5 sens (les odeurs, les couleurs, etc.). Votre esprit se détendra et vous reviendrez au présent.
    • Chaque parent devrait prendre un moment pour soi, beaucoup plus important même que le moment du couple. Il faut se ménager chaque jour des instants pour soi, au risque de ne pas avoir le sentiment d’être soi-même. Sans ce sentiment, on ne peut donner de l’amour pour son enfant.
    • Laissez les enfants être des enfants ! Arrêtez le matraquage médiatique. Ne sur-programmez pas la vie de votre enfant : à chaque enfant une activité, et une seule. Cessez la compétition. Parents, calmez-vous ! Vous courrez le risque du surmenage et donc peu disponible pour votre enfant, créant de surcroît une insécurité ambiante qui n’est profitable à personne.
    • Créez un ennui constructif où l’enfant n’est pas occupé par les jeux informatiques et les vidéos. Il commencera à jouer de sa propre initiative.
    • N’oubliez d’ajouter dans votre vie la Musique, la Poésie, la Nature, le Rire et l’Optimisme !

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Chapitre 7 : L’amour-fermeté

Si les parents ne posent pas de limites claires, les enfants se comporteront de plus en plus mal. Après tout, ils explorent ni plus ni moins l’espace que nous leur donnons. Sans les limites des parents, l’excursion part en tout sens. Donner un cadre d’exploration assure bien des déconvenues.  
L’objet véritable de la discipline est d’apprendre aux enfants à s’intéger au monde avec bonheur et aisance.
  Une certaine fermeté est obligatoire. Elle permet à l’enfant le développement de sa capacité à se contrôler. Sans cette fermeté, l’enfant reste un gamin de 2 ans, qu’il ait 5, 15 ou 25 ans ! Un parent aimant ne frappe pas. Il ne fait jamais souffrir l’enfant. Il ne le blâme jamais. Au contraire, il sait associer l’amour et la fermeté. Il reste ferme et aimant à la fois. Il existe une technique efficace qui allie toutes ces caractéristiques : la réflexion à l’écart et la négociation.  

« Réfléchir à l’écart » et négocier

Cette technique est valable dès que l’enfant commence à marcher. S’il brave les interdits, le prendre, le mettre à l’écart et lui poser la condition : « Quand tu seras prêt à…. (te calmer, ne plus jeter le verre, etc.), tu pourras revenir ». S’il se débat, le tenir fermement et de manière rassurante jusqu’à ce qu’il se calme. Il ne s’agit pas là d’une punition, ni d’un problème, mais d’une manière de marquer une pause et d’y réfléchir. C’est comme si vous lui disiez : « Arrête ta comédie et écoute-moi. Tu n’as pas le droit de… et je veux que tu respectes ça. Est-ce clair ? » Dans cette approche, seul son égo sera froissé… pendant quelques secondes. Lorsqu’il se sera calmé, demandez-lui ce qu’il n’a pas bien fait. Qu’il le dise à voix haute. Puis lui demander ce qu’il va faire à partir de maintenant. Là aussi, il faut qu’il le dise. Il doit vous convaincre que les choses vont changer. « Il doit s’en sortir par la parole et vous assurer qu’il va agir différemment. Cela s’appelle la négociation ».

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Beaucoup de « bêtises » viennent du fait que l’enfant ne sait pas comment s’y prendre correctement. Soyez prêt à enseigner les gestes plutôt qu’à passez à l’attaque dès qu’il fait quelque chose de travers.
  Très vite, il sera possible de lui dire de se rendre dans un endroit choisit pour y réfléchir. Si vous sentez que la situation dérape et devient incontrôlable, mettez-le en sécurité dans sa chambre. Allez vous calmer. Laissez tomber la tension. Sinon allez dehors, marchez. Faites un tour. Vous sauverez des vies ainsi. Au début avec le tout petit, la réflexion à l’écart s’applique une bonne douzaine de fois par jour. Vers 3-4 ans, une fois ou deux. Mais mieux vaut prévenir que guérir. C’est pourquoi :  
Si vous faites bien votre métier, vous allez maintenant le rendre foncièrement malheureux des dizaine de fois par jour au début, mais (c’est à espérer) pendant quelques minutes seulement.
   

 Prévenir le conflit

1 – Evitez le stress, le surmenage et la faim qui sont les principales causes des troubles de comportements. Du coup :
    • faites souvent des pauses
    • accordez vous le tems et supprimez les objectifs
    • éliminez sucre et colorants de l’alimentation
    • rythmez la journée avec des rituels pour qu’il s’habitue à une certaine routine sécurisante
    • faites que maison=joie. Mettez de la bonne humeur, de la musique, souriez, riez, jouez.
    • acceptez les erreurs
2 – Apprenez lui comment bien se comporter. Montrez les gestes. Donnez l’exemple. Il a besoin d’aide pour savoir comment s’y prendre. 3 – Comprenez que l’enfant peut vous provoquer pour obtenir ses limites. C’est une demande naturelle et nécessaire. 4 – Cherchez toujours à découvrir le sentiment qui est à l’origine de son comportement négatif.  

Chapitre 8 : Le parent sûr de lui

Pour grandir heureux, l’enfant a besoin de limites cohérentes.   Il existe 3 types de parents : - LES PARENTS AGRESSIFS : ils déchargent en fait leur colère sur l’enfant, mais celle-ci n’a rien à voir avec lui.   - LES PARENTS PASSIFS : il y en a plein ! C’est pour éviter les ennuis et les confrontations. Le profit à court terme se paie très cher à long terme.   - LES PARENTS FERMES : « Quand j’ai commencé à travailler avec des familles, je suis allé de découverte en découverte. Une de mes premières grandes surprises, ce fut de me rendre compte que certains des enfants les plus équilibrés et les plus heureux étaient élevés par des parents qui, à mon sens, se montraient d’une fermeté incroyable ! Le secret était que ces parents, sévères certes, étaient fiables, tellement cohérents que leurs enfants connaissaient exactement les règles et le moyen d’éviter les ennuis. De ce fait, ils n’étaient que rarement punis ».   Apprenez à être « sévères-mais-justes ».

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C’est ainsi que l’enfant apprend ! Parfois on a envie de faire à sa place, par commodité. Ne le faite pas ! Ce n’est pas l’aider. Au début, il faut passer du temps, mais une fois acquis, l’enfant sera aussi heureux que les parents.  
Une fois que les enfants sont habitués à votre fermeté, c’est stupéfiant de se souvenir comment, autrefois, vous vous rendiez la vie difficile.
  Pourquoi certains parents ne réussissent pas ? Parce que :
    • ils craignent le conflit,
    • ils raisonnent et argumentent,
    • ils accordent trop d’importance au débat avec l’enfant.
« Les parents finissent par en avoir assez et sévissent avec plus d’émotions et de paroles blessantes qu’ils ne l’auraient voulu ».  

Le paternage

Chaque parent se doit d’être complet. L’ancienne conception père dur/mère tendre est déséquilibrant pour l’enfant. Ne répartissez pas ainsi les rôles. Le père, comme la mère, doit être complet, ferme et attentionné à la fois. Ils doivent se soutenir mais cela ne consiste pas à prendre en main les choses pour l’autre. « Les relations sont les plus simples quand les gens règlent leurs affaires directement entre-eux » et non pas en sollicitant l’aide du conjoint. « Un enfant qui a une discussion avec sa mère doit l’achever avec sa mère. L’intervention du père ne doit consister qu’à rassurer que l’enfant reste poli et règle son problème. Ainsi les choses restent simples ».  

Comment enseigner la responsabilité

L’enfance n’est pas une « salle d’attente » avant la « vraie vie ». Pour permettre à nos enfants d’être autonome plus tard, les parent peuvent dès l’âge de 2 ans, distribuer le travail. Au fur et à mesure de son évolution, les tâches s’adapteront et se multiplieront (mettre la table, la débarrasser, remplir le lave vaisselle, etc.). « S’il ne participe pas au quotidien de la famille, l’enfant peut développer une image de lui-même de type « jeune talent », une vision hypertrophiée de sa personne ». L’objectif pour les parents est qu’à 18 ans, l’enfant en fasse autant dans la maison que chacun des parents. Quant à l’école et les devoir, considérez cela comme leur « métier » et cela ne les empêchent pas de participer aux travaux de la maison.
« Gardez en tête que votre objectif est qu’ils soient compétents dans toutes les activités de base de la vie : cuisiner, faire le ménage, s’occuper du linge, des animaux, établir un budget, gérer son temps, sans oublier la négociation et le travail en équipe ! Quand vos enfants quitteront la maison, ils seront armés pour s’occuper d’eux-mêmes. D’ailleurs, ils risquent de filer plus vite pour échapper aux corvées ! »

Chapitre 9 : Qui va réellement élever vos enfants?

Pourquoi ouvrir un compte bancaire à l’adolescence ?
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